Pablo Hare | Alejandra Laviada |
Cinthia Marcelle

7 novembre > 23 décembre 2009

Dans le cadre de Photoquai 2009, biennale des images du monde organisée par le musée du quai Branly, la galerie Bendana-Pinel Art Contemporain présente du 7 novembre au 23 décembre 2009 le travail de trois jeunes artistes latino-américains, représentant chacun un pays emblématique du Nouveau Monde : le Pérou, le Mexique et le Brésil.

Pablo Hare - Pérou

La transformation du paysage géographique, social et politique du Pérou est le thème central du travail photographique de Pablo Hare qui parle ainsi de sa propre histoire, biographie documentaire qui s’inscrit dans la conception d’une œuvre contemporaine. Les photographies de Pablo Hare réalisées dans des espaces isolés ou délabrés génèrent un sentiment d’absence et de vide. La mémoire n’est pourtant pas son sujet ; ce que Pablo cherche à documenter ce ne sont pas les restes du progrès postmoderne - comme dans la série « Feria » - mais les indices de ce qui va possiblement advenir. Dans le même esprit, les « monuments trouvés », qu’ils soient nés de la nature ou fabriqués par l’homme, partagent un même état fossile et finissent par acquérir le même caractère paléontologique.

Alejandra Laviada - Mexique

Investissant des immeubles abandonnés, Alejandra Laviada intervient sur les traces laissées par les derniers occupants. Elle construit, à partir des objets ordinaires qu’elle y trouve, des installations-sculptures éphémères qu’elle photographie sur place. Alejandra nous conduit à modifier notre perception normale de la réalité afin que des objets ordinaires, chaises ou tables par exemple, deviennent autre chose que ce qu’ils sont, mettant ainsi en jeu la relation entre l’objet, la sculpture et l’image. A mi-chemin entre installation, sculpture et photographie contemporaine le travail d’Alejandra Laviada est d’une grande cohérence esthétique et révèle un incroyable talent de la composition de l’espace et de la couleur.

Cinthia Marcelle - Brésil

Cinthia Marcelle utilise la vidéo et la photographie pour capturer une perspective poétique et formelle des événements qu’elle orchestre. Ses actions, souvent conçues comme des répétitions inutiles ou absurdes, créent des situations qui interrogent nos notions de comportement conventionnel en présentant des coïncidences significatives souvent pleines d’humour. Ainsi, dans « Fonte 193 », qui traite du processus de l’invention d’images et de la création de significations, Cinthia filme un camion de pompiers tournant en rond dans le sens inverse des aiguilles d’une montre pendant que la lance d’incendie projette de l’eau dans le centre du cercle, créant l’image d’une fontaine perpétuelle et inversée.

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