ESTADO FALLIDO (État défaillant)

Mauro Giaconi

15 mai > 20 juin 2015


Bendana | Pinel Art Contemporain a le plaisir de présenter « État défaillant » la première exposition personnelle à Paris de .


«État défaillant » est une série d’oeuvres, qui se détachent des dernières années de recherche artistique de Giaconi, où la destruction et la reconstruction des mantras permanents qui modifient, redéfinissent et creusent l’environnement subjectif de l’artiste.
L’architecture, le corps, les frontières et la mémoire sont quelques-unes des arêtes d’un ensemble d’œuvres avec lesquelles Giaconi se propose de monter la tension entre des concepts opposés, en réfléchissant et en dé-dessinant les limites entre construction et destruction, poids et légèreté, naissance et mort, sommeil et éveil. Effacer, user, modifier, c’est ainsi que Giaconi recherche des instances libératrices, des énergies rédemptrices, des instants de foi.


Le terme “État défaillant” a été inventé par des journalistes et des politologues pour se référer à un état souverain en crise qui cesse de respecter les garanties fondamentales et qui présente un échec social, politique et économique indéniable. Giaconi utilise ce terme en le fusionnant avec son sens littéral, avec la défaillance, avec l’état d’erreur, d’accident, de déchet, en générant des réflexions autour de la permanence, de la vie et de la mort.


Estado fallido, estallido de abrazos.
dibujar la piedra, desdibujar los muros
que son de todos, como los errores
cada quién que junte sus cenizas
que levante su propia fortaleza
donde quiera
donde quepa
para todos.


Estado fallido, muertos sin cuerpo.
nadie merece tumbas vacías
son llantos tan anchos que se muerden la cola.
desdibujemos el estado, el confort.
desdibujemos la patria
una para cada quien
donde quepa
para todos.

m.g.


Depuis la ligne verticale, jusqu'à l'horizontale qui croise le sol, décomposer jusqu'à se heurter avec la suspension de l'anecdote, du référant.
Depuis la main nerveuse, jusqu'au trait qu'elle dissipe, perturber le calme du support, du sol, du plafond, du mur qu'elle presse, lentement, aux espaces.
De l'état défaillant des choses à l'ordre des spoliations, des cendres d'autres disputes, rappeler que la mémoire est un phénomène, une télé transportable, rapide.
Sous le poids de l'état manqué, de la pensée formelle, ornementer avec des chaussures de plomb et d'ailes, les ruines, en empilant des actes manqués, des éclatements.
Devant le paysage enlevé de messages, clouer des trophées sans couleur, fragiles, mentaux, défaillants, horizontaux; frivoles comme le verre.


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